COMBAT CONTRE L\' HYPERPHAGIE COMPULSIVE

Après Bilan 2010-2011-2012

Je reviens vers vous pour un suivi du bilan de santé que j'ai eu.

Il a fallu que je passe :

- une échographie abdominale (qui a été réalisé par un professionnel de santé compétent contrairement à la précédente pour ceux qui ont suivi l'histoire, ils comprendront !) qui a abouti sur le fait que la boule que j'ai dans le ventre est un lipome soit une boule de graisse. J'ai remarqué que j'en avais plusieurs. On m'a dit de ne pas y toucher mais çà fait mal ! Tant mieux, pas d'hernies !

- une mammographie qui n'a rien décelé de particulier mis à part une boule que je dois faire contrôler dans 6 mois mais sans aucune gravité.

- un doppler des jambes où la praticienne n'arrêtait pas de me dire en regardant mes jambes : "ah, non, mais là c'est énorme, je ne vais jamais y arriver !". Merci je sais que je le suis, inutile de me culpabiliser déjà que j'essaye de me compresser pour que la sonde puisse arriver à déceler quelque-chose. Par contre, çà fait mal car il faut qu'elle appuie comme un bœuf. Il s'avère que mes jambes vont très bien, une toute petite varice a fait son apparition mais sans gravité.

Tous mes résultats en main, je suis allée à mon RDV avec la Chef de clinique. Nous avons discuté sur les différents résultats d'examen dont ceux de l'apnée du sommeil. Mes radios des genoux ont signalé qu'ils étaient en forme malgré l'obésité morbide (une nouvelle qui m'a fait très plaisir). Par contre, j'ai un soupçon de scoliose et je dois passer un scanner du dos.

Mes ordonnances me sont données dont un traitement vitaminique D. Puis nous abordons le sujet crucial de la prise d'un RDV avec un psychiatre TCA.

J'annonce que j'ai fait ma lettre de motivation sur 4 pages avec courrier de l'hôpital à l'appui. Il faut attendre d'être convoquée dans 3 mois pour un RDV. J'ai choisi le CMME de l'hôpital St-Anne qui possède une unité réservée aux personnes souffrant d'anorexie, boulimie, hyperphagie....

Je mets la barre haute comme à mon habitude car cette fois-ci je refuse de me faire encore piéger par la rechute !

Très récemment, j'ai pris RDV avec mon médecin traitant notamment pour un suivi et un renouvellement d'ordonnance pour l'hypertension. J'ai exprimé vivement le fait que je n'acceptais pas d'être exclue d'une cure diététique pour me remotiver à manger sainement. Il me répond que ce sont les consultations diététiques qui sont faites pour çà et qu'il faut que j'attende le suivi au niveau TCA. Alors j'explique que je ne fais plus de crises du matin au soir mais qu'occasionnellement mais elles anéantissaient tous mes efforts de la semaine voire du mois.

Bref, j'ai bien compris que çà ne servait à rien de dialoguer sur ce sujet car je comprends bien qu'en temps que malade ce soit un échec (perdu d'avance) et une dépense de santé inutiles.

Entre tous ces délais, ce n'est pas encore demain la veille que j'irais mieux. Toutefois j'essaye de respecter le programme alimentaire mais je m'autorise quelques écarts modérés. Je ne vois pas de progrès dans mes habits car je ne me pèse pas (obsession de la balance).

Si les résultats seront fiables et conséquents, je veux bien patienter tout en sachant que plus tu le fais, plus les crises s'installent, plus le poids varie... plus la rechute apparaît !


22/10/2010

En rentrant de vacances, j'ai eu mon RDV pour contrôle à la Salpétrière. J'y ai rencontré une personne avec laquelle j'avais été hospitalisée en juin. Elle avait RDV avant moi donc je me suis permise de lui poser quelques questions en sortant de celui-ci.

En fait, elle a perdu un vingtaine de kilos et au prochain RDV, le service va statuer au niveau du feu vert pour une opération alors qu'elle aussi avait eu un refus en même temps que moi au mois de juin.

En vacances j'ai beaucoup marché et me suis baignée. En fait, tout le monde m'a dit que j'avais moins de ventre. Donc, c'est mon tour pour le RDV. Super contente que la copine ait une chance pour l'opération, je me dis que moi aussi alors je puisse avoir la mienne.

Et là... l'effondrement ! Je n'est pas maigri ni grossi par rapport à la visite de contrôle du mois de juillet. En fait, si, j'ai maigri mais j'ai réellement maigri tous les kilos que j'avais pris en août car j'en avais marre d'attendre impatiemment les vacances. En plus j'ai tout le trajet du boulot (3h aller/retour) qui m'épuise et mon métier consiste à gérer les réclamations : inutile d'en rajouter sur ce sujet ! J'avais vraiment besoin de vacances.

Alors je me suis effondrée dans le bureau car j'en ai marre que tous mes efforts soient anéantis en 5mn par des crises. En vacances je n'en ai pas fait mais justement j'ai perdu les kilos que j'avais pris au mois d'août. En plus je n'ai toujours pas retour du fameux RDV avec un psy spécial TCA : depuis juin que je suis en liste d'attente. Le médecin me propose une relance car je ne peux plus rester dans cet état. Et surtout que rien ne peut être envisagé avant que je sois traitée en TCA.

Alors relance faite, j'attends toujours qu'on m'appelle...

Fait nouveau : en vacances tous les jours çà me tournait la tête. Je finissais par manger quelque-chose et hop, j'étais normale. Le médecin me parle d'hypoglycémie car j'ai déjà fait la prise de sang pour le diabète que je n'ai pas (et ouf !). On m'explique que quand t'es trop gros ou trop maigre, tout est détraqué à l'intérieur.

Alors m'a été proposé un appareil de glycémie. Vlà maintenant qu'il faut que je me pique pour vérifier le taux de sucre dans le sang. Si en dessous de 0.60 je dois manger ou boire du sucré (ex jus de fruits), au dessus c'est bon et contrôle 1/2h après avoir mangé ou bu.

Ah non, la colère me revient ! Il me manquait plus que çà ! Hors de question que je commence à me piquer ! Je vais quand même pas finir par me choper le diabète des gros ! Ma grand-mère a eu le diabète classique et en a grandement souffert avec ses yeux, ses pieds, ses reins et la dialyse. Ah non !!!

 

10/11/2010

Quelle catastrophe ! Je viens de recevoir une réponse, après relance de la Salpétrière, comme quoi le service à St-Anne ne traite que les IMC très basses.

Franchement je suis anéantie ! Ca fait presque 6 mois que j'attends le RDV pour entendre çà. Et là, la colère me monte au nez car au téléphone ce n'est pas ce que le sécrétariat m'avait dit et apparemment un courrier m'a été envoyé 1 mois après ma demande que je n'ai jamais reçu. En plus c'est impossible de les joindre par téléphone donc c'est la Chef de Service de la Salpétrière qui en avait fait la relance et que je remercie d'ailleurs. Sans elle, j'attendrais toujours !!

Me revoilà, donc, repartie à zéro en me demandant si enfin, un jour, je vais pouvoir trouver un service hospitalier (dans le privé, je n'ai pas trouvé d'après la liste des psychiatres de l'ordre des médecins) s'occupant de traiter les TCA. Sans çà, tout est bloqué, je ne peux pas me faire opérer car je ne supporte plus ce poids trop lourd qui me fout en l'air la santé petit à petit...

Alors j'en ai marre ! En plus : avoir l'information juste avant jour férié c'est-à-dire que je vais rester chez moi sans rien faire plusieurs jours. Rien de tel, suite à cette déception d'être propice à encore des crises inutiles compulsives.

Mon week end est foutu ! J'en ai marre !

 

31/03/2011

Depuis le mois de janvier 2011, j'ai commencé une première approche concernant une thérapie cognitivo comportementale. Je dis bien que ce n'est que le début car il y en a du boulot !

C'est sur le site de l'AFDAS-TCA en cliquant sur mon département que j'ai trouvé une liste d'hôpitaux et d'associations spécialisée en TCA. Ca tombe bien puisque ça fait des mois que j'attendais d'être prise en charge spécialisée au niveau psychiatrique.

Je ne vous le cache pas que je n'ai reçu qu'une seule réponse positive. Et c'est l'endroit où je suis traitée actuellement. Tout compte fait je ne regrette pas d'avoir attendu car il s'agit d'une unité spécialisée TCA. Pour le reste des hôpitaux, soit ils ne s'occupaient que de l'anorexie soit des adolescents soit des - de 25 ans. Pour l'unité adulte il sont tous occupés.

J'aurais aimé intégrer une unité spécialisée avec hospitalisation de quelques semaines voire mois afin de se mettre au taquet une bonne fois pour toute mais ce n'est pas le cas car ce genre d'établissement a peu de chambres et elles sont toutes occupées pendant des mois et des mois. L'hôpital qui m'a accepté est également submergé de patients mais il est disponible et le personnel est toujours à votre écoute. Le travail psychiatrique se compose en thérapie individuelle (faite dans un cabinet privé) et en parallèle un travail de groupe. Etant donné le peu de nombre de places, pour le moment je n'y suis allée que 5 fois. Entre 2 j'ai eu un RDV privé à l'hôpital pour savoir si tout se passait bien, si je comprenais le fonctionnement d'une thérapie cognitivo comportementale. Je peux vous dire qu'il faut bien avoir les oreilles ouvertes et prendre des notes car c'est tellement complexe et la 1ère fois je suis ressortie complètement catastrophée (et d'ailleurs j'en avais fait une crise) par tout ce que j'apprenais. Surtout tout le boulot à fournir pour espérer s'en sortir. Mon sang n'a fait qu'un tour car j'ai compris que l'opération bypass ou sleeve risque de ne pas se faire pour le moment tellement le travail en thérapie paraît compliqué et surtout long. J'étais effrondrée pendant au moins 1 bon mois.

Depuis fin janvier 2011, çà va un peu mieux hormis mes soucis d'internet que j'ai résolu en mars 2011 en changeant de fournisseur d'accès. J'ai lu et relu mes notes car certains faits m'étaient ingérables. Quels étaient-ils ? Accepter le poids actuel. Comment voulez vous que j'accepte mon poids qui équivaut au poids de 3 personnes. Qui plus est j'ai des complications médicales à cause de çà. Comment accepter donc ce poids ? Ensuite j'ai compris que si l'on accepte pas son poids naturel, exemple si je suis à 100kg et que mon idéal de poids est de 70 kg. Ce n'est pas bon car le cerveau entretient la stratégie de contrôle pour tout faire pour maigrir afin d'arriver à ce poids. Tandis qu'en acceptant le poids actuel, on est moins frustré et ça permet d'ôter tous ces tabous et rituels alimentaires.

J'ai également réduit le volume de mes plats. Fini le régime, place au plaisir. En fait, je ne cuisine que rarement maintenant. C'est donc fini les tout vapeurs et viandes grillées. J'ai décidé de laisser place aux plats cuisinés que ce soit du gratin ou des pâtes bolognaises ou blanquette de veau... accompagné de salade, des légumes et pour finir un fruit. J'ai laissé tomber la diététique car çà entretenait trop l'hyper-contrôle ce qui me créait des crises à terme. Attention çà ne veut pas dire qu'il faut s'empifrer de chips toute la journée ! Non, il faut être raisonnable dans les portions même si on s'autorise tout. La dernière fois, dans l'après-midi, j'avais très envie d'un muffin, je l'ai acheté et je l'ai mangé. C'est un exploit car j'en ai acheté qu'un et que çà ne m'a pas généré de crise.

Et puis j'ai repris la natation plutôt l'aquagym. Cette fois-ci dans un club qui pratique l'entrainement à la compétition avec tous les mecs musclés ! Bien sûr le regard des autres assassine. Le pire sont les parents qui accompagnent leurs gosses pour l'école de natation. Et les gosses qui ne se sont toujours pas remis de voir une baleine à la piscine et qui me traitent de sumo. Mise à part çà, il y a les adultes pas très intelligents auquel il faut rappeler qu'il faut s'habituer à voir mon gros cul car je vais pas me priver pour eux.
A force d'y aller plusieurs fois par semaine, je commence à avoir la paix ! Les gens commencent à s'habituer à me voir ce qui repose les nerfs. Par exemple ce soir, un mec super musclé est venu discuter avec moi. Ce sont surtout les habitués qui viennent vers moi. Souvent on se croise en maillot de bain ou encore après vestiaire. J'apprécie car ils finissent par ne plus regarder mon corps diforme. Ils me regardent droit dans les yeux quand on se parle. Ca fait du bien de voir qu'il y a quand même des gens plus tolérants sur cette terre. C'est pour çà que je comprends les personnes souffrant de racisme car c'est vraiment de l'exclusion ne serait-ce que le regard des gens car tu n'es pas comme eux. Et également les personnes qui se congratulent de surtout ne pas être comme toi. Ou alors les personnes qui s'imaginent être des canons qui essayent de se faire copines avec toi comme çà elles n'auront pas de concurrence. Heureusement avec mon caractère il y en a qui ne bronche pas. J'ai remis plusieurs personnes à leur place et du coup ce sont les 1ères à me dire bonjour. Il faut quand même avouer que si je vois quelqu'un ricaner avec une autre personne et que je suis là en maillot de bain je pense automatiquement que l'on rigole à cause de mon physique (mais je confirme que c'est souvent le cas !). Franchement çà me fatigue !

Aujourd'hui je suis allée à ma consultation de contrôle à la Pitié. J'appréhendais ce RDV car la dernière fois j'étais persuadée d'avoir perdu du poids et d'aller mieux alors que c'était tout le contraire. Ca fait 1 semaine que je suis malade à cause du stress que çà me crée. J'en ai parlé hier à mon psy et je me suis effondrée chez lui car j'avais peur de faire une crise ce qui signifie rechute. On a convenu à ce que je l'appelle après le RDV.

Une fois à mon RDV, j'étais stressée mais la Chef de Clinique est super. Elle a raison sur toute la ligne et m'avoue que concernant l'opération ce ne sera certainement pas pour cette année. Elle m'explique encore une fois tout l'importance de la prise en charge psy et me pose des questions là-dessus. Je lui explique mon suivi. Je comprends bien que la psy va me prendre énormément de temps. A terme il se peut que je n'ai même plus besoin d'opération si j'arrive à écouter mon corps, surtout manger à ma faim, sortir de la restriction alimentaire et gérer les émotions et le stress. Facile à dire mais très difficile de changer tout çà. Alors je comprends que pour l'opération il faut oublier pour le moment et ne se concentrer que sur la psy. Je dis bien que j'ai peur de tout faire et d'encore rechuter. C'est uniquement dans le cadre d'anticiper de possible rechute que l'opération risque de m'être faite mais pas dans l'immédiat.
Bon j'ai compris ! En plus la Doctoresse m'explique l'importance d'apprendre ce qu'est la faim et surtout la satiété sans lesquelles l'opération ne peut réussir. Elle m'apprend qu'une personne opérée perd la faim pendant au moins 1 an mais que par contre elle reconnaît la satiété. Si on ne sait pas ce que sont les 2 l'opération est impossible. En plus si on a des TCA donc des crises là c'est même plus la peine !

Ensuite c'est la pesée et encore la balance était en panne. J'ai dit qu'il était très important pour moi de savoir au moins où j'en suis suite au changement que j'avais fait ces mois-ci sur mon alimentation. Elle est allée chercher une autre balance. La Doctoresse est d'accord pour que la diététique, dans mon cas, est à mettre complètement de côté. Résultat : - 10kg sur la balance en mangeant tous les matins tartines au nutella (je vous assure que c'est vrai !). Ce n'est pas çà qui fait grossir, c'est le fait d'en prendre à ne plus pouvoir. Je mange de tout mais à portions moindres. Ce n'est pas encore çà car je sens qu'après le repas j'ai trop mangé mais j'essaye. En fait j'ai peur de crever de faim si j'ai pas assez mangé car quand on travaille, je ne vais pas aller manger tous les heures sous prétexte que j'ai faim. Pourtant si, on peut faire plusieurs repas par jour si l'estomac le réclame. Concernant la carence en vitamine D, çà fait des mois que les résultats sont mauvais, je dois donc doubler la dose pendant 3 mois. Elle m'explique qu'une partie de celle-ci est absorbée par le gras d'où carence conséquente fréquente chez les personnes obèses. J'ai donc été encouragée à poursuivre mes efforts et le futur RDV se fera dans 6 mois le temps de laisser agir la psy.

En sortant du RDV, j'ai vraiment mal à la tête et je sais que c'est l'hypertension. Alors j'appelle mon psy comme prévu et lui annonce ma perte de poids. Il me rassure et j'ai pu rentrer tranquillement chez moi avec du stress oui mais çà m'a permis de ne pas faire de crise. Je suis passée à la boulangerie car j'avais envie d'un croissant que j'ai mangé et c'est tout. Puis je suis allée à la piscine et là, çà va. Je sais que le stress est toujours là mais je n'ai pas fait de crise et donc pas de rechute ! Mais jusqu'à quand ?

Il m'arrive que le stress me crée des pousées d'hypertension jusqu'à avoir des malaises dont mal de tête, des palpitations et tremblements de jambes. Le mal de tête peut se transformer en migraine. J'en ai parlé au psy qui me parle plutôt de crises d'angoisse. Il m'avait proposé un décontractant Xanax. Le probème est que je ne peux pas le prendre c'est déconseillé aux personnes faisant de l'apnée du sommeil. Du coup pas de médocs. C'est pas si mal car je préfère supporter que d'être assomée de médocs. Ayant pris du prozac pendant environ 2 ans je peux vous dire que quand on l'arrête, on peut se taper la tête contre le mur tellement cette douleur est insupportable. Donc non merci à ce genre de médocs dont les effets indésirables sont pires que tout et j'ai toujours dit et pensé qu'ils retardaient "la guérison" par le fait qu'ils endorment la maladie. Quand on arrête c'est pire.

Heureusement que mes histoires de tête qui tourne ressemblent plus à de l'hypoglicémie que l'hyperglicémie. J'ai dû me piquer que 2 fois car j'ai horreur de çà. Mon taux de sucre était trop bas d'après un collègue qui a le diabète. Je dois manger quelquechose quand çà m'arrive. Maintenant que je le sais, je ne me pique plus, je mange tout de suite un truc. C'est confirmé par l'hôpital je n'ai pas de diabète pour le moment mais mon foie est toujours mal en point à cause de la graisse. J'ai souvent mal d'ailleurs. Par contre j'ai des triglycérides mais pas de mauvais cholestérol. Aucun traitement pour ces 2 pathologies que je redoute tant.

Normalement j'aurais dû faire l'exercice d'analyse de mon stress de cet après-midi. C'est à dire tout noter ce que je pense.... et les solutions. Puis reprendre le tout et analyser le sujet en tant que personne saine avec des solutions réalistes et saines. J'y ai pensé à faire cet exercice pour cette situation mais j'avais tellement mal à tête et peur que je ne l'ai pas fait. Normalement c'est ce qu'on nous demande de faire dans la thérapie cognito comportementale. Là, c'est comme si j'avais évité le sujet et c'est vrai. Pour le moment je suis en mode évitement car j'ai peur du changement et de me battre contre ces mauvaises habitudes. J'ai peur d'avoir des hauts mais surtout des bas de ne pas savoir y faire face alors je panique et devient incontrôlable ce qui me rend sensible à une possible crise. Je ne pourrais pas éviter tout à chaque fois car je n'avancerais pas dans mon suivi psy. La semaine prochaine je vais reparler de tout çà avec le psy et surtout lui demander si je peux le rappeler dans des situations comme aujourd'hui en sachant que j'ai tous les jours du stress dont j'arrive à faire redescendre petit à petit la pression. Ce n'est pas tous les jours que je vais appeler le psy. Uniquement dans les situations où je sens que je vais faire une crise afin de ne pas craquer. S'il veut bien je vais agir ainsi. Si çà tombe le week end il faut que j'essaye vraiment de tout noter et analyser tout çà. Bon on verra.

 

16/01/2012

Des news car si j'en ai pas donné sur les articles, j'en donne régulièrement sur le forum lors de réponse aux commentaires de chacun(e)s.

Disons que le bilan 2011 est plutôt positif même si çà a été très dur, éreintant même. Suite à la thérapie de groupe : il m'a fallu au moins plus de 6 mois pour capter la faim. Concernant la satiété c'est pas tous les jours facile mais j'essaye de la suivre comme je peux. Mais je n'arrive toujours pas à savourer et prendre le temps pour les repas. Je peux avoir des moments plaisir de dégustation mais j'ai remarqué que si le goût n'explose pas dans ma bouche je suis trop déçue. En fait mes goûts alimentaires changent. Actuellement je suis attirée par des produits plus chers mais qui ont de la puissance en goût. C'est comme manger du très bon chocolat : 5 ou 6 carrés me suffisent car le goût est tellement puissant qu'après çà m'écoeure tout de suite.

Alors je dépense moins d'argent pour les achats alimentaires car je ne fais plus de crises mais j'ai encore toutes les semaines des compulsions alimentaires (sorte de début de crises que j'arrive à stopper dès que mon estomac est plein : souvent, elles remplacent mes repas car forcément après je n'ai plus faim). Il m'arrive encore donc de remplacer mon repas par que du chocolat ou que des chips mais ce n'est pas grave : le principal est de suivre ses faims et satiété. Concernant la culpabilité suite à ces compulsions alimentaires, j'ai toujours tendance à aller à la salle de sport et la piscine avant (le week end) ou après (la semaine).

Par contre, j'ai toujours la frénésie des achats compulsifs sauf que j'essaye d'acheter moins (exemple : 1 ou 2 paquets de biscuits et non plus 5 ou 6) mais çà aussi c'est très dur car devant les rayons il me faut toujours autant de temps pour faire mes achats soit bien 2h voire 3. Me décider pour acheter est très compliqué car je vois tout ce dont j'ai envie avec une grande pression en moi pour les acheter comme si c'était la dernière fois qu'ils sont en rayon. Comme souvent je regrette de ne pas les avoir achetés si je ne les trouve pas ailleurs, cela me crée de la frustration et je m'empresse de courir plusieurs autres magasins pour retrouver cet ou ces articles dont j'avais décidé de différer l'achat. C'est aussi ce souci d'achats compulsifs qu'on travaille en TCC TCA mais c'est très dur. Même si j'arrive à acheter moins, il me faut quand même au moins 1 paquet de ce que j'ai eu envie même si je ne le mangerai pas tout de suite. Quand je faisais les crises, il me fallait acheter des quantités énormes de nourriture pour les consommer en rentrant et tout de suite. Maintenant il faut toujours acheter mais le fait de savoir que je les ai chez moi, çà me rassure, au cas où j'en ai envie. Surtout qu'en ce moment, je craque plutôt sur des articles onéreux alors qu'avant je prenais les 1ers prix ou marque de distributeurs ou discount car c'était la quantité qui primait sur le goût.

Certains articles avaient lesquels j'adorais faire des crises, me déçoivent maintenant en goût. Je me rends compte que je commence à être difficile !! Mais çà coûte quand même moins cher que de faire des crises tous les jours même avec des articles à petits prix. Au cumul, l'addiction est énormissime.

Sinon j'ai passé quelques mois assez difficiles au bord de la rechute et encore maintenant c'est un peu compliqué car j'ai ces compulsions alimentaires qui se rapprochent, beaucoup de fatigue, de stress... Toutefois, même si je n'arrive pas à gérer les émotions, après coup, je commence à me rendre compte du pourquoi de ces compulsions alimentaires et souvent elles font suite de peur ou  colère. Donc maintenant j'essaye mais c'est très dur, de prendre conscience du pourquoi j'ai eu cette compulsion. Il m'arrive de le noter ou de le dire en thérapie de groupe.

La thérapie de groupe n'exempte pas du psy en consultation privée : c'est même conseillé voire obligatoire au début de thérapie. Sauf que maintenant le psy privé peut occasionnellement m'aider mais je trouve que c'est complètement inefficace. La plupart du temps, on reprend ce que j'ai vu en thérapie de groupe suite aux exercices qu'on m'a donné à faire. Par contre, quand je ne vais pas bien, j'ai besoin de la consultation en psy privé pour vider un peu mon sac mais ce sont des suites de la thérapie de groupe !

Concernant mon suivi médical, j'avais décidé de reporter toute décision sur une future opération et je ne sais toujours pas quoi faire. Car j'ai très peur de la rechute et le jour où la thérapie de groupe s'arrête, je fais quoi ? Le psy privé ne pourra jamais m'aider autant que la TCC TCA le fait. Car çà n'a rien à voir et au moins on sait avec qui on parle et les autres patients sont là aussi pour nous aider par leur vécu et leurs conseils. Je trouve que bien sûr tous les exercices sont indispensables mais c'est surtout l'écoute des autres patients souffrant de boulimie, anorexie, hyperphagie ... c'est çà qui m'émeut le plus toutes les semaines car je comprends tellement ce que les gens veulent dire que je suis une fontaine à larmes ! J'essaye toutefois de me retenir mais c'est compliqué.

Mon médecin traitant est contre une opération de l'estomac mais il va falloir que je rediscute avec lui car je suis perdue. Les psys de la TCC TCA me disent que je n'ai pas besoin d'opération, quand suivant bien la méthode TCC TCA je peux m'en sortir toute seule. Et ils ont raison car une opération peut rendre autant de résultats spectaculaires au niveau poids mais à quel prix ? Je suis contre prendre des médicaments à vie et pour avoir vécu çà, j'ai peur d'être trop affaiblie pour faire du sport et je ne veux pas d'amaigrissement trop rapide car ce sont les muscles qui fondent les premiers alors que je me fais crever depuis 1 an à la piscine pour remodeler tout çà ! En plus, il y a trop d'effets indésirables et çà me fait peur. Mais quand je vois des reportages à la TV de personnes heureuses suite à opération, çà fait réfléchir. Et puis je me dis que c'est dégueulasse par rapport aux patients boulimiques qui n'ont pas de soucis de poids (peur de grossir surtout suite à arrêt des vomissements). Je me dis qu'elles n'ont pas cette solution d'opérations et qu'elles ne doivent leur "guérison" qu'à elle-même. Et puis tous ces soucis de grignotages intempestifs car estomac trop petit pour manger son repas me fait peur ainsi que les compulsions alimentaires aussi. Car je sais qu'automatiquement je vais retomber dans la restriction alimentaire et tout le côté obessionnel risque de revenir alors que je me bats tous les jours contre çà. Alors çà demande beaucoup de réflexion tout çà. Je pense que je vais encore demander à différer ma réponse pour l'opération. Sauf qu'il est possible, on ne sait pas, que finalement tout seule j'arrive à atteindre les 80kg que j'aurais dû faire grâce à l'opération. Enfin quand je dis 80, c'est la théorie, dans la tête c'est 50kg. J'ai peur que arriver à cet objectif, je retombe dans l'anorexie restrictive. Et puis, malgré ma perte de poids de plus de 40kg maintenant sans opération, ce n'est que le début et encore ! Bien sûr, je me sens allégée au niveau des genoux, des chevilles, je me sens moins lourde et moins essoufflée mais j'ai encore les problèmes médicaux qui ne sont pas du tout résolus et c'est même pire !

Concernant l'apnée du sommeil, je dois toujours être appareillée car le pneumologue me dit que si on enlève l'appareillage tout reviendra. En fait, mon taux d'apnée a baissé mais j'en fais toujours ce qui ne m'empêche plus de faire quelques rares siestes sans appareillage. Ah c'est le bonheur de dormir sans cette machine que je déteste qui m'empêche de dormir correctement car çà me réveille la nuit. Même si je la nettoie tous les jours, je trouve que ce n'est pas hygiènique de respirer l'air ambiant via le masque. Bref, je devrais noter ceci dans le forum défouloir car je me permets de le dire ouvertement : CA ME FAIT CHIER ! Je veux me séparer de cette machine et c'est ce qui me motive le plus pour avancer.

Mise à part que j'arrive à rentrer dans d'anciennes fringues que je stocke depuis des années avec toutes les tailles chez moi, je suis terrassée par plusieurs douleurs réccurentes au niveau de l'estomac jusqu'au ovaires. Il paraît que c'est la perte de poids qui crée tous ces chamboullements. J'en ai parlé à mon médecin qui me fait passer plusieurs examens médicaux. Disons que les douleurs sont tellement fortes que je suis gênée quand je mange car je n'arrive plus à capter la faim ni la satiété. Donc je mange selon les quantités que j'ai l'habitude de manger en office de repérage en quantité.

Voilà, moi qui pensait que j'allais retrouvé la forme de mes 20 ans et bien non, je suis plutôt terrassée par la douleur ! Je dois aller au kiné pour le mal de dos entre autre et tout un tas d'examens pour ce problème d'estomac.

Pour le reste, c'est très dur, car l'obsession de la nourriture est encore plus forte qu'avant d'où la nécessité de faire ces achats compulsifs alors qu'ils sont stockés chez moi. Le stress face à tout çà est toujours là voire plus qu'avant car je n'ai plus les crises pour amortir tout çà. De plus, je refuse tout anti-dépresseur de toute manière avec la machine à apnée du sommeil on n'a pas le droit aux médicaments qui font dormir car çà double l'apnée. Je préfère en prendre plein la tronche maintenant car le jour où on me dit que ma TCC TCA est terminée (car on en peut pas rester éternellement en soins car il y a une liste d'attente de patients importante), au moins je préfère en baver maintenant pour être sûr qu'après çà ira surtout si je décide de ne jamais faire d'opération.

Ces mois derniers j'ai failli rechuter et j'ai senti je retombais en dépression : je suis tellement fatiguée que je n'ai pas le temps de bien me reposer. Quand je cumule les travail, trajet, sports, consultations médicales, je n'ai le temps de rien et il faut courrir. Mais çà m'épuise et je me rends compte qu'il va falloir faire des choix. Maintenant je ne laisserai plus la fatalité décider pour moi mais la TCC TCA nous apprend aussi à s'écouter : tu souhaites faire quoi ? comment ? où ? etc, et çà remue plusieurs thématiques extra-alimentaires. En fait, en partant de l'alimentaire, on se rend vite compte que c'est toute la vie actuelle qu'il faut changer vers une situation qui nous permettrait de vivre plus sereinement. Il faut aussi apprendre à s'affirmer. Enfin vous voyez, on ne peut pas tout changer d'un coup, le dire c'est facile mais quand on doit tout assumer tout seul que ce soient loyer ou autre, on ne peut pas non plus se permettre de démissionner comme çà ou encore divorcer pour certains si la situation ne convient plus. Des changements s'imposent mais çà prend du temps.

De mon côté, ma vie est en attente depuis trop longtemps car toute mon énergie était centralisée sur ma carrière ce qui m'a généré trop de stress pour rien car tout compte fait je n'ai jamais obtenu ce que je souhaitais. J'attends un peu d'aller mieux et surtout de savoir si je vais me faire opérer ou pas du tout pour m'orienter vers d'autres horizons qui me permettront de trouver un équilibre. Mais ce n'est pas demain la veille !! Et surtout j'ai la phobie de la rechute.

Le reste des news de 2012 sont sur les forums et les articles.



11/07/2010
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