COMBAT CONTRE L\' HYPERPHAGIE COMPULSIVE

Comment les émotions dirigent-elles la maladie ?

Une émotion est une réaction psychologique et physique à une situation.

Elle a d'abord une manifestation interne et génère une réaction externe. Elle est provoquée par la confrontation à une situation et à l'interprétation de la réalité.

En cela, une émotion est différente d'une sensation, laquelle est la conséquence physique directe (relation à la température, à la texture...). La sensation est directement associée à la perception sensorielle. La sensation est par conséquent physique.

Quant à la différence entre émotion et sentiment, celle-ci réside dans le fait que le sentiment ne présente pas une manifestation réactionnelle. Néanmoins, une accumulation de sentiments peut générer des états émotionnels.

L'émotion peut se définir comme une séquence de changements intervenant dans cinq systèmes organiques cognitif (activité du système nerveux central), psychophysiologique (réponses périphériques), motivationnel (tendance à répondre à l'événement), moteur (mouvement, expression faciale, vocalisation), sentiment subjectif de manière interdépendante et synchronisée en réponse à l'évaluation de la pertinence d'un stimulus externe ou interne par rapport à un intérêt central pour l'organisme. 

Toutefois la définition de l'émotion concerne plusieurs processus complexes dont il est préférable d'obtenir l'aide des schémas ci-dessous. Pour plus d'information cliquez ici

 

Les émotions secondaires sont des mélanges des émotions de base (exemple : joie, tristesse, dégoût, peur, colère, surprise). On parle aussi d'émotions mixtes pour nommer les émotions secondaires (exemple : culpabilité, humiliation...). Par exemple, la honte est une émotion mixte, à la base un mélange de peur et de colère (bloqué ou retourné contre soi).

On parle également d'hyperémotivité dont deux formes :

- la première, celle des personnes introverties, qui s'expriment peu. Les émotions trop fortes sont aussitôt éteintes, « avalées ». Le contact est refusé car trop perturbant. Le sujet « prend » sur lui-même, et se rend malade. Il réagit parfois violemment, sous la pression d'un trop plein.

- la seconde, celle des extravertis dont les émotions s'emballe comme des chevaux qu'on ne peut retenir. Le corps s'agite, le débit de parole est « excité et rapide ». Le contact est recherché mais il crée un trouble dérangeant pour soi et pour les autres. L'excitation est souvent suivie de retrait : le sujet peut alors connaître « la phase  basse d'une humeur cyclothymique ».

Les timides, les hyperémotifs et les hypersensibles ont des traits communs : un trouble émotionnel important, une réactivité peu contrôlable, un manque d'affirmation de soi, une réduction de la confiance en soi….

Les traitements de l'hyperémotivité passent notamment par une prise en charge psychologique mais peut également avoir une origine biologique dans le cadre neurobiologique de la génétique des émotions. Il est donc possible qu'il y ait également une prédisposition génétique à l'hyperémotivité.

L'être humain ne peut pas vivre sans émotion ce qui signifierait qu'il n'y aurait pas, entre autre, d'amour. Tout le monde est donc concerné par ce sujet car l'émotion dirige notre état psychique et nos sensations physiques.

La traduction de l'émotion, au travers de la sensation physique, dépend du vécu de chacun. Revenons à notre réalité d'hyperphagiste compulsive. Bien sûr, on est obligé de revenir en enfance car le bébé est une véritable « éponge à émotions ». Trop de parents pensent que le bébé : du fait qu'il ne parle pas ou qu'il est nouveau né, ne comprend rien alors qu'en réalité il ressent tout. L'enfant doit tout apprendre. Si, à la base, il y a rétention au niveau d'une ou plusieurs émotions, exemple l'amour, cela crée une carence. Ce qui signifie que l'amour peut vite se transformer en peur. Le canal émotionnel échangé peut donc mal être interprété.

Exemple : je n'ai jamais ressenti l'amour de mes parents car pour moi, c'était du rejet, de la haine car je n'étais pas désirée. Hors pour ma mère, qui était dépressive, elle pensait qu'elle me manifestait, à sa façon, son amour. Alors que c'est l'inverse que j'ai toujours ressenti. Pour moi, j'étais inutile dans cette famille avec le désir profond que je servais à rien. Quant à mon père, je ne préfère pas en parler. Après on vient dire qu'on est malade mais il faut bien comprendre le contexte qui aboutit forcément sur une problématique en relation directe avec les émotions : de leur manifestation à leur gestion.

Tout devenant déformé dans le cerveau, dès la naissance, l'émotion devient ingérable et le seule solution reste la nourriture. C'est généralement la colère qui me domine mais je n'arrive pas encore à la maîtriser.


Le canal des émotions en est donc déformé. Il faut donc réapprendre à gérer ses émotions afin de pouvoir vivre sereinement sans qu'elles nous empoisonnent la vie. Il faut également apprendre à vivre avec les autres et leurs émotions différentes des nôtres.

On dirait que je suis enfermée dans ces émotions comme dans une bulle qui n'arrive pas à se percer. Et je tourne en rond. Je n'ai pas su grandir et être forte dans ma tête pour dominer mes émotions, accepter celle des autres, et faire accepter les miennes. Ce sont les mots crainte et peur qui me dominent concernant toute situation et avec toute personne.

Certaines personnes devraient réfléchir à deux fois avant de devenir parents. Car les enfants ne sont pas des jouets ni des animaux. Il faut bien comprendre l'importance de l'éducation, l'autorité parentale et de grandir dans un environnement psychique et physique serein. J'aurais préféré en jamais naître plutôt que de subir pendant toutes ces années le harcèlement moral et physique de personnes inconscientes car c'est ce que çà signifie pour moi.

Pour pouvoir guérir, c'est un énorme travail sur  le trouble de la personnalité en plus du trouble alimentaire. Les deux y sont étroitement liés. Généralement il s'agit d'un accompagnement thérapeutique de préférence comportemental accompagnée ou pas de groupe de parole.

Pour moi, c'est comme ci j'avais un cancer, je ne sais pas si je guérirais à 100% un jour ayant toujours la crainte d'une rechute. C'est bien pour çà qu'est envisagé une opération by-pass par sécurité dès que je serais prise en charge du point de vue psy. Sinon j'étais contre toute opération. Malheureusement, il faut prendre conscience de la réalité et se dire qu'elle peut effectivement être l'unique alternative aux personnes subissant les mêmes symptômes que moi afin qu'à terme, on puisse ENFIN VIVRE sa vie et non la subir.


Attention, si la thérapie est un succès, une opération bariatrique n'est pas systématique. C'est le corps médical encadrant qui oriente et valide la décision.

 

sources :

Wikipédia, Larousse

vocabulaire-exprimer-ses-emotions



11/11/2010
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